Le revers du dropshipping : comment limiter les désagréments fréquents ?


Le dropshipping (de l’anglais "livraison directe") est l’achat d’un produit sur internet auprès d’un vendeur qui n'en possède pas en stock. Produit qui sera envoyé directement par le fabricant, généralement situé hors de l'Union européenne.

 

 

Le dropshipping permet de créer rapidement une boutique en ligne, sans avoir forcément à gérer de locaux, ou de stock. Le vendeur reste toutefois obligé par la loi, comme le rappelle la DGCCRF, d’assurer que les produits qu’il vend sont "licites, conformes à la commande et non dangereux, au regard de la réglementation en vigueur" et de respecter la réglementation relative à la vente à distance.

 

Si le dropshipping est une pratique légale, il peut causer des désagréments :

 

  • délais d’attente,
  • problèmes de qualité,
  • frais cachés (droits de douane),
  • disparition du vendeur empêchant tout recours en cas de non-conformité du produit…

 

Une enquête menée par la DGCCRF en 2022 révélait que, sur les 215 sites internet passés au crible, 116 comportaient des anomalies : présence de faux avis, défaut de livraison des produits, produits qui se révèlent dangereux ou interdits…

 

En tant que consommateur, voici des astuces utiles pour vous prémunir des surprises liées au dropshipping :

 

  • vérifiez le nom du site, qu’il ne comporte pas de lettre(s) manquante(s), de symbole étrange, etc., la présence des indices de sécurité (https, cadenas),
     
  • vérifiez, comme le suggère le CEC dans son communiqué de presse du 25 septembre 2024 "Dropshipping : attention aux pratiques frauduleuses !", l’adresse postale du site (une adresse en plein cœur d’une grande ville laisse supposer qu’il n’y a pas d’entrepôt !), l’adresse de renvoi du produit en cas de non-conformité,
     
  • restez vigilants quant aux promesses "trop belles pour être vraies" (ristourne exagérée, générosité extrême…),
     
  • résistez aux phrases marketing vous incitant à acheter : "dernières heures", "plus que X articles en stock", etc.,
     
  • intéressez-vous à la politique de livraison (lieu de stockage, système de fonctionnement…) et de retour, notamment pour demander l’application des garanties légales ou du droit de rétractation),
     
  • soyez critique sur les avis internet, ils peuvent avoir été achetés ou créés de toute pièce (voir l’enquête de la DGCCRF précitée)

 

Si, malgré toutes ces précautions, vous êtes victimes d’un dropshipper, vous pouvez :

 

  • écrire au vendeur directement afin de trouver une solution avec lui,
     
  • contacter le CEC France via le formulaire en ligne, en cas de difficultés avec un dropshipper situé dans un pays de l’UE, en Islande ou en Norvège (le CEC ne pouvant toutefois pas intervenir en cas de fraude),
     
  • en cas de paiement par carte bancaire et que vous n’avez rien reçu, demander le remboursement à votre banque par la procédure de "chargeback",
     
  • signaler la fraude sur le site gouvernemental dédié ou la plateforme SignalConso.

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